Tours de manège

25/03/2020

Quand l'amour nous touche de ses ailes, il transforme non seulement nos sens mais aussi, notre réalité. Auprès de cet homme qui m'a propulsée vers d'autres dimensions, j'entendais la symphonie des étoiles lorsqu'il me parlait. Je buvais avec ivresse le moindre de ses gestes car il savait m'étreindre avec émoi.

Avec lui, c'était une communion d'esprits éblouissant perpétuellement notre existence. Entre nos rêves et la réalité, il n'y avait plus l'espace d'une éternité.

À la lueur de son regard, sous la chaleur de sa voix, je parvenais à prendre mon élan vers la majesté du firmament, au clair de son âme.

Je me métamorphosais telle une fleur, au parfum capiteux, aux pétales irisés de perles de rosée.

Nous étions devenus des enfants du soleil, aux yeux constellés d'étoiles, heureux d'être tout simplement...

C'était si doux de nous aimer, inspirant et inspiré.

Quelle grâce et bénédiction de la destinée de pouvoir mutuellement contempler la beauté de nos esprits, se réchauffer à la flamme de nos ardeurs et vibrer à la musique de nos corps en prière! 

Nous étions l'un pour l'autre le miroir de nos espoirs.

En symbiose, l'un avec l'autre, et avec nos divinités respectives nous étions comme des ostensoirs irradiant notre lumière au grand jour.

L'amour nous dévoilait ses secrets dans le respect de notre liberté et une harmonie rare donc précieuse s'est installée entre nous parvenant à sacraliser notre espace par la pureté et l'authenticité de nos sentiments.

Mais cet amour n'a pas rimé avec toujours. Il a été séduit par une autre plus jeune brisant mon cœur en cinquante éclats de douleurs. Comme dans un manège, plus on monte haut, plus la descente risque d'être vertigineuse et parfois désastreuse.

Pour être franche, j'ai aussi vécu des histoires d'amour d'une insignifiance navrante et d'autres qui ont frôlé l'horreur et entre nous, j'ai volé le cœur d'un homme mais, la police ne le sait pas encore.

Et voilà mon mental encore perdu dans ses souvenirs s'agrippant à eux comme à des lianes. J'ai l'impression que nous avons tous de bons et mauvais souvenirs dans l'écrin de notre mémoire. Néanmoins, je suis convaincue que similairement aux éléments de la nature, que ce soit la pluie, les orages, le soleil, les saisons, la nuit, chaque événement favorise notre croissance.

Photo: Hannah, ma petite-fille avec sa maman Andrea

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